lundi 28 février 2022

Lectures de février 2022

 Les lectures de février ! Beaucoup de petites séries, mais quelques longues qui se distinguent en bien.

Ajin

(SAKURAI Gamon - 17 tomes terminés)


Les ajin sont des personnes immortelles (sauf de vieillesse). Lorsqu’elles s’ignorent, elles ne se savent pas ajin, mais si un accident les frappe, la résurrection est assurée et leur véritable nature révélée. Leur traitement par les autorités est plus que douteux, dans un mélange d’expérimentation humaine et d’utilitarisme capitaliste. Ce manga pose bien la question : et si des êtres immortels existaient, comment seraient-ils traités par notre société ? Et j’ai l’impression que son pessimisme touche juste. Mais ce n’est pas le propos principal de l’œuvre, étonnamment : et si l’un d’entre eux décidait de faire tomber la société en représailles/par jeu ? Et là, Ajin propose quelque chose qui fait toute la saveur de son histoire : un méchant inarrêtable. J’ai eu l’impression de lire le point de vue des monstres de Doom face au Doomslayer. Les scènes d’action sont haletantes et d’une belle ingéniosité mettant pleinement à profit le concept d’immortalité des personnages. Un espèce de John Wick intuable entre en scène, et bonjour les dégâts ! J’ai apprécié le point de vue : le fait d’être du côté de “la société” (bon, d’un autre ajin qui va plutôt aider le gouvernement que les terroristes, en gros) et d’être en permanence devant un boss final, j’ai trouvé ça cool. Ça change des histoires où c’est le héros qui est surpuissant, et donc qui serait plutôt le perso hors pair et donc hors de danger… En tout cas, malgré un début un peu lent (le temps de poser tous les persos et éléments d’intrigue sur 4-5 tomes), c’est un bon manga d’action bien prenant !

 

The First Night With the Duke

(HWANG DoTol / Teava / MSG (II) - 84 chapitres terminés)

Un manghwa fantasy/réincarnation qui suit les ponsifs du genre. Pas d'originalité particulière mais il y a un bon rythme dans l’enchaînement des péripéties habituelles (constat du de la réincarnation -> rencontre avec le héros -> “je t'aime mais te mérite pas” -> amies avec l’héroïne -> bonheur pour tous -> business -> gestion de la méchante -> nouveau prétendant masculin méchant -> danger du retour au monde “réel” -> lune de miel. Les dessins sont plutôt dans la moyenne haute aussi. J’ai bien aimé l'imperfection de l'héroïne : c'est une fille normale donc, non, son business ne fonctionne pas. Elle séduit par son art du cocktail et son manque d'étiquette… elle est marrante. Mention spéciale pour la maid qui s'amuse beaucoup à l'accompagner dans tous ses délires. 
 

Duchess in the Glass House

(Tangni / Gong Gial  - 50 chapitres en cours)

 
Ça se présente comme un titre plutôt sérieux et mature (l’enjeu étant un rembobinage avec un mari en apparence non aimant mais un enfant à protéger), mais il est avant tout incroyablement confus. Heureusement que le genre est codifié car rien n'est clair dans la narration. Si j'ai bien compris le méchant est méchant parce qu'il s'ennuie ? Donc OK, maudissons des bébés à distance, on a que ça à faire, en tant qu'empereur ? Une dame est méchante en étant à la tête d'une famille qui les entube grâce à un contrat en béton ? (mais un contrat de quoi ???) Le seul truc bien, c'est que les deux protagonistes viennent du futur (sans le savoir mutuellement), ce qui explique mieux que d'habitude pourquoi le gars devient gentil… et la fille ne lui pardonne pas aussi facilement que d'habitude. 
 

The Tyrant's Secret Secretary 

(Bammui / Studio Inus - 50 chapitres en cours)
Un gros bof. Au-delà de l’absurdité de la condition de l’héroïne (ok, son ami d’enfance ne l’aime plus, donc il l’envoie en esclavage alors qu’elle avait un pouvoir de soin méga pêté et qu’il le savait ??? Et elle se fait sauver par un empereur qui passait par là ?), je trouve l’ensemble plutôt fade. La fille est standard, le gars fait très bien sa tête de salaud, mais j’ai du mal à percevoir le grand cœur du cliché, encore. Pour un empereur, il est incroyablement impuissant face à sa famille, aussi… Il aurait mieux fallu lui donner un titre moindre, parce que ce n’est même plus de la monarchie constitutionnelle, à  ce stade, c’est “a le pouvoir qui fait les plus gros yeux” !
 
 

Pochi Kuro

(Matsumoto Naoya - 4 tomes terminés)
 

Une humaine se retrouve en plein monde des démons, pour qui les humains sont un mets aussi rare qu’irrésistible. Un démon, Kuro, malgré la barrière de la langue (ni l’un ni l’autre ne se comprenant verbalement), va décider de la ramener chez les siens. Ça m’a fait beaucoup pensé à Pitch-Black Ten, dans l’esprit. Un shônen d’aventures pour jeunes (début du collège facile). Mais j’ai toujours soif de shônen d’aventures, donc c’était sympa à suivre. Le monde des démons était haut en couleurs et gentiment déjanté. J’aime le concept de la barrière de la langue dans les titres de fantasy, mais j’avoue que j’ai plus eu l’impression que c’était utilisé ici pour simplifier le personnage de l’héroïne (qui ne pouvait pas parler, du coup) qu’autre chose… Elle restait très expressive et les relations entre les persos sympathiques, donc ça passe quand même. Un titre sympathique, en soi. Un peu oubliable sans doute, mais plaisant sur le coup.
 

Oshi no Ko

(AKASAKA Aka / YOKOYARI Mengo - 7 tomes en cours)

C’est le genre de manga sur lequel foncer tête baissée sans savoir de quoi ça parle. Je savais juste que ça parlait de l’industrie du divertissement et que c’était Aka Akasaka, l’auteur de Kaguya-sama, au scénario, et j’ai bien fait de ne pas chercher à en savoir plus. Ce manga n’est que twists au début, et surenchères ensuite. Vraiment prenant à suivre, les arcs narratifs s’enchaînent bien et sont variés, il n’y a aucune baisse de rythme et l’horizon est encore bien nébuleux… Les personnages sont tous saisissants et multi-couches. On apprend aussi moult choses sur le monde du divertissement, sur son fonctionnement et ses travers. Pour ça, le traducteur a fait un super boulot, en offrant des appendices imagés et documentés à chaque chapitre. Une très bonne lecture, en tout cas, que je continuerai de suivre avec intérêt.

Isshou Sukitte Yutta jan 

(YOKOYARI Mengo - one-shot)

Une collection de one-shot par Yokoyari Mengo (Kuzu no Honkai, qu’il faudrait que je reprenne, un jour). Ces one-shots sont à l’image de mon souvenir du travail de cette auteure : tordus. Ils mettent en scène différentes formes de moyen de (sur)vivre dans un monde sale et déviant au réseau relationnel indécent et factice. C’est toujours un peu intéressant de voir les personnages féminins de cette auteure, je trouve, car elles sont souvent très différentes de ce qu’on voit dans les mangas habituellement (hyper-sexualisées, cependant, mais souvent pas de manière très positive). On ne peut pas dire que l’auteure n’a pas sa marque de fabrique, j’ai vraiment l’impression que je pourrais reconnaître son style et ses thématiques entre mille. 

 

Futsuu na Bokura wa

(YUKI Nojin - 7 tomes terminés, 8 chapitres lus)


Un petit shôjo sur une romance normale entre une lycéenne et un garçon de sa classe qui s’avère être sourd. J’avoue bien aimer les histoires qui mettent en avant les handicaps, je trouve que ça donne toujours une vision nouvelle sur la vie. Là, j’avoue que j’ai eu une impression de “Yubisaki to Renren en moins bien”. Moins didactique sur la situation, avec des personnages moins intéressants, un setting moins original (lycée contre fac)... C’était mignon et je suis sans doute dure pour 8 chapitres, mais ça n’a pas été une lecture transcendante, clairement. (Je me replongerai bien dans Yubisaki to Renren, par contre. Ça fait longtemps que je l’ai laissé couler…)

Murazukuri Game no NPC ga Namami no Ningen to Shika Omoenai

(Hirukuma / Morita Kazuhiko - 3 tomes en cours)


Un hikikomori reçoit un jeu où il doit gérer un groupe de survivants en tant que dieu à travers son écran. Les futurs villageois semblent beaucoup trop réels et il s’attache beaucoup à eux, au point de renouer petit à petit avec la société (sa famille, un travail, une fille…), encouragé par leurs efforts, et aussi pour gagner suffisamment d’argent pour subvenir à leurs besoins, via des microtransactions. Outre le côté hyper malaisant de “retourner travailler pour payer des microtransactions dans un jeu”, le manga se suit très bien. Les personnages sont assez plats, mais la situation est plutôt intrigante. Le jeu semble présenter des mécaniques intéressantes vis-à-vis des autres gens (il y a un indice qui indiquerait que les monstres seraient gérés par quelqu’un comme lui), ce qui est un développement que j’ai hâte d’explorer.

 

Benriya Saitou-san, Isekai ni Iku

(Ichitomo Kazutomo - 6 tomes en cours, 2 tomes lus)


Un réparateur du monde moderne se retrouve dans un monde de fantasy. Malgré son incapacité à se battre, il est extrêmement utile pour l’exploration des donjons, pouvant déjouer les pièges et réparer l’équipement. Pour sa part, il est heureux car enfin apprécié pour son travail, contrairement à notre monde où il était rabaissé par son patron tout le temps. C’est clairement un manga qui part sur son concept de base pour le décliner autant que possible, dans des chapitres courts. Cependant, je trouve qu’il arrive à bien se renouveler, pour le coup. Un arc narratif prend petit à petit le dessus sur les chapitres du quotidien et, SURTOUT, d’autres groupes d’aventuriers sont présentés. Les horizons sont très divers, leurs backstorys foisonnantes. En fait, chaque groupe pourrait être un manga isekai à lui tout seul. Les voir ainsi tous rassemblés rend le manga plutôt riche. Ce type de méthode de création de personnages avec des clichés détournés m’a d’ailleurs beaucoup fait penser au travail de ashpwright, un artiste que je suis sur DeviantArt et que j’aime beaucoup. Donc clairement, c’était ma cam, comme manga (dommage qu’il semble un peu abandonné par ses traducteurs…)


Henkyou no Roukishi - Bard Loen

(Shien Bis / Kikuishi Morio - 8 tomes en cours, 5 tomes lus)


Un vieux chevalier extrêmement puissant mais rouillé décide de partir dans un dernier voyage avant de se laisser mourir. Aussi poétique que soit le résumé, ce n’est clairement pas si simple. Quasiment l’intégralité des cinq tomes que j’ai lu se centre sur le premier arc, où, malgré son départ, il devra continuer à protéger sa seigneurie des machinations de son voisin. J’avoue que l’intrigue politique était bizarrement flou… jusqu’à la toute fin. Une fois l’affaire réglée (4,5 tomes, quand même), Bard semble en effet (enfin) parti pour son voyage d’errance de retraité. Bon, je me plains car la promesse initiale n’est pas tenue au début, mais en vrai, c’était un très bon premier arc : il posait bien les bases du personnage, nous a permis de bien comprendre d’où il venait et ses relations avec ceux qui restent encore vivants. J’aime bien le fait qu’il soit vieux “pour de vrai”. C’est véritablement un vieillard (costaud quand même, il a fait de l'exercice toute sa vie, quand même) qu’on suit. Les relations qu’il entretient avec son entourage le reflètent, et son entourage lui rend bien. Le style graphique est vraiment propre, ça faisait longtemps que je n'avais pas vu un manga de fantasy avec un dessin aussi posé. Le petit défaut que je lui reproche, c’est sans doute que “errance” = “voyage culinaire” chez les Japonais, faut croire… Heureusement que ce n’est pas le coeur du propos, mais je me méfie un peu quand même… On verra ce qu’il en est après ce premier arc sénarisé.

Kao ni denai Kashiwada-san to Kao ni deru Ota-kun

(Azuma Fuyu - 7 tomes en cours, 5 tomes lus)


Oota veut à tout prix faire réagir Kashiwada, qui est complètement inexpressive. Pour cela, il va la taquiner, essayer de la faire rire, de la faire pleurer… n’importe quoi, pourvu qu’elle se défige ! Petit manga basé sur un concept fort de personnage. Kashiwada n’est pas si inexpressive que ça, vu qu’une narration décrit tous ses sentiments pour le lecteur, ce qui casse en soi le concept, mais qui la rend plus mignonne. Oota est le plus souvent le dindon de la farce, comme souvent dans ce type de manga. Leur relation évolue petit à petit (car, au fond, même s’il veut la faire réagir avec des sales coups, il est gentil et Kashiwada le voit bien) et c’était sympa à lire. En soi, rien de spécial à signaler dessus, les interactions sont mignonnes mais l’ensemble est plutôt oubliable.

I Got Genderswapped (♂→♀), So I Tried To Seduce My Classmate

(Takarano Airando - 8 chapitres en cours)


Bon. Le titre dit tout. Comment dire… il accepte très vite sa transition, au moins, c’est bien pour elle. C’est vraiment typique du genre, en vrai. En devenant fille, elle fait la blague de tenter de séduire un de ses potes, qui accepte de sortir avec elle sérieusement. Et c’est juste des interactions mignonnes entre eux. C’est vraiment oubliable, comme manga. Je n’ai rien de particulier à dire dessus : un “mouirf” le définit bien, je crois.

Kowloon Generic Romance

(Jun Mayuzuki - 6 tomes en cours, 3 tomes lus)


Au sein de Kowloon, on suit une jeune femme travaillant en agence immobilière, aussi bien sa vie à Kowloon, une ville hors du temps, que la naissance de sa romance pour son collègue. Alors là, c’est du lourd. Déjà, j’aimais bien le style de Jun Mayuzuki : j’aime son dessin et j’aime sa façon de narrer des histoires. Après la pluie avait une thématique (une romance entre une lycéenne et un quadragénaire) qui me dérangeait un peu, mais j’ai tout de même décelé que c’était une auteure que j’aimerais sans doute beaucoup. Mais alors, si elle s’attaque à une thématique comme Kowloon, bien sûr que je vais accrocher ! Oui, ça, c’est un bon josei ! Il y a des personnages qu’on a envie de voir vivre, une intrigue qu’on a envie de suivre, une ambiance dont on a envie de s’imprégner… C’est un plaisir de découvrir Kowloon sur papier, cette fois (en complément de Kowloon’s Gate en jeu vidéo) et au rythme du dessin de Jun Mayuzuki qui peut te faire des planches qui capturent le regard d’une manière assez incroyable. Bref, c’était grave cool, vivement la suite !


Kimi wa Haru ni Me wo Samasu

(Shima Asato - 10 tomes terminés)


J’avoue, j’ai lu ce manga car j’ai vu “Shoujo” et “Sci-fi” coexister dans les descriptifs. Et c’est toujours un duo de tags que j’aime voir coexister. On suit ici Ito (10 ans) et Chiharu (17 ans) : ce dernier est atteint d’une maladie incurable et va se faire cryogéniser le temps qu’un remède soit trouvé. Cela prendra sept ans, juste à temps pour que Ito, sa voisine qu’il a toujours considéré comme une petite sœur, soit de son âge. Quant à elle, elle a toujours aimé le garçon et veut tenter sa chance maintenant qu’ils peuvent être sur un pied d’égalité. C’était pas inintéressant, comme shôjo. Il tombe dans beaucoup de travers de son genre (quiproquo, triangle amoureux, hésitations à n’en plus finir…) mais les justifie bien. Car oui, autant pour l’une, sept ans ont passé, autant pour l’autre, une nuit est passée. Et en une nuit, le monde a changé, les personnes de son entourage ont grandi et/ou vieilli. Et il doit se réadapter à tout ça. Je trouve globalement les personnages plutôt bien gérés, leurs réactions me paraissent plutôt naturelles, en soi. Le personnage masculin secondaire est particulièrement touchant ; c’est sans doute lui qui a le plus évolué au fil des années (et je crois qu’il est devenu le préféré de l’auteure, car l’épilogue s’est concentré sur lui uniquement). Il a donc une saveur de shôjo classique, mais apporte sa petite pointe d’originalité, son petit questionnement qui rend le tout pas inintéressant du tout.

Sekai Oni

(Okabe Uru - 11 tomes terminés)


Certaines personnes ne voient pas de reflet dans les miroirs. Le syndrôme de “Alice de l’autre côté du miroir" touche une minorité qui sera appelée à s’armer contre les Démons du Monde dans le pays des merveilles. Mais les munitions, c’est la vie de leurs proches. Chaque kill de Démon est un mort de plus dans leur entourage. Pour Azuma, une enfant horriblement maltraitée par sa famille d’adoption, c’est une sacrée aubaine…
Ça a été mon manga du mois. J’ai vraiment mis tout le mois de février à le lire, mais sa lecture est si dure que j’ai eu besoin de shôjos mignons ou de isekai détente de temps en temps pour surmonter ça. Car Sekai Oni ne fait pas dans la dentelle. Les traumatismes des personnages sont explicites et souvent graphiques. Tous les personnages principaux voient ce qu’ils croyaient être des hallucinations toute leur vie : ça n’a pas fait du bien à leur psyché. Entre l’enfant devenue sociopathe à cause de la maltraitance, la fille ultra dépendante de ses proches, l’ancien militaire junkie, la nymphomane, l’éditeur de mangas trop envahissant… On suit une belle brochette de personnages brisés et fascinants. Suivre leur différent parcours, à tous (mais surtout celui de l’héroïne), était l’attrait principal du manga. Un peu comme regarder une vidéo où quelque chose est sur le point de s’écraser : on devrait s’arrêter, mais nos yeux n’en décrochent pas. Avec son prémisse à la Bokurano, le scénario est assez intéressant également, bien qu’assez inutilement compliqué (mais ça distrait de la tragédie humaine constante des personnages, donc ça fait quasiment du bien…). Graphiquement, il est très bof au début, mais arrive à dégager quelque chose de puissant lorsqu’il le faut. Et l’auteur s’améliore vite. Mention spéciale au méchant de l’histoire, qui est si jouissivement méchant, ça fait longtemps que je n’ai pas vu un personnage aussi chaotique mauvais.
Bref, un manga assez fascinant dans sa noirceur, à ne surtout pas mettre entre toutes les mains (tous les trigger warning y passent), avec des personnages aussi dérangés qu’intrigant à suivre, un style graphique très différent de la norme et une histoire qui propose une fin plutôt satisfaisante, surtout après toutes les horreurs traversées.



mardi 1 février 2022

Lectures de janvier 2022

Nouveau concept, suite à un constat d'amnésie vis-à-vis de mes lectures quotidiennes. Je vais essayer de m'amuser à rédiger un avis succinct sur les mangas que je lis au cours d'un mois. Ce seront plus mes impressions immédiates qu'une analyse poussée (comme souvent ici) mais je considère plus ce type de billet comme un pense-bête plus qu'autre chose. C'est parti, donc.


Mikako-san

(Kyou Machiko, 7 tomes terminés) 

 
Des situations anodines, des pensées toutes douces qui construisent peu à peu les sentiments conscients et inconscients de l'héroïne.

Un manga sur la jeunesse dans ce qu'elle a de plus incertaine. Dans sa beauté devant le néant du futur. On y suit Mikako, une terminale indécise sur son avenir, sur ce qu'elle aime mais qui vit sa vie à son rythme. Son parcours en croise d'autres plus définis que le sien et tout aussi humain. Avec son atmosphère éthérée, c’est un splendide manga tout en couleurs qui invite à se rappeler de cette période de transition qui n'a rien d'insouciant tout en étant innocemment captivant.

Dandadan

(Yukinobu Tatsu, 41 chapitres en cours sur MangaPlus

Takakura est un fervent défenseur de l’existence des OVNI qui ne croit pas aux fantômes. Ayase, issue d’une famille d’exorcistes, pense l’inverse. Tous les deux vont se retrouver mêlés au clash des forces occultes et extraterrestres. Si je devais décrire ce manga en un seul mot, ce serait “frénétique”. Le rythme est hyper soutenu, les persos font connaissance face au danger avant tout et les combats sont intenses. Le clash des deux mondes est une très bonne idée bien exploitée et qui permet à l’auteur de proposer moult situations tarabiscotées dont les deux héros doivent s’extirper. Ce qui est fou, aussi, c’est les changements rapides de registres. Si les deux protagonistes peuvent avoir leur petit moment tendre sur deux-trois cases, on peut passer immédiatement à un affrontement brutal à la case ou à la page d’après. Cela dégage une impression de folie ambiante assez impressionnante. En soi, le pitch est assez classique mais appréciable (deux lycéens que tout oppose qui s’allient pour contrer des forces surnaturelles), tandis que l’art de le mettre en scène est plutôt novateur et fascinant dans sa folie frénétique.

Kobu-san wa boku (mob) wo yurusenai

(Nene Yukimori, 98 chapitres en cours sur MangaPlus)

 Le trope du gars lambda qui s’est fait repérer par la plus belle fille de la classe et dont “l’invisibilité sociale” en devient malmenée. Je le trouve assez similaire à Boku no Kokoro no Yabai Yatsu, et c’est en soi le même type de plaisir coupable. Kubo va d’abord surtout s’amuser de sa capacité à être (littéralement) invisible aux yeux des autres pour peu à peu s’attacher à lui. Lui va très vite comprendre qu’il n’est qu’un jeu pour elle mais va peu à peu s’attacher à elle, étant son seul lien social, en soi. C’est plutôt mignon et jovial, sans être une œuvre impérissable. J'ai bien aimé le fait que le héros semble être VRAIMENT invisible par moment, cela dit. Ça permet des situations assez fantastiques, mais qui reste dans le domaine explicable. En soi, ça se veut un bon petit titre pour décompresser, et c’est exactement ce qu’il est.

Lore Olympus

(Rachel Smythe, 190 chapitres en cours sur Webtoon)

(ça se voit que j'ai eu un mal fou à trouver des illustrations qui décrivent bien l’œuvre ? Non ? J'ai eu un mal fou, pourtant...)

La revisite des mythes grecques dans un setting moderne, avec le mythe de Perséphone et de Hadès en fil conducteur. Ça fait très longtemps qu’on me l’a conseillé, j’ai mis bien trop de temps à m’y mettre ! C’était juste excellent. La narration est menée d’une main de maître, alternant des épisodes dignes des pires tragédies grecques et des idylles guérisseuses. L’auteure a également une patte graphique très identifiable et très connotée, jouant sur les couleurs et les symboles pour appuyer son récit. L’incorporation de ces récits dans un setting moderne (sans mettre de côté la dimension divine des personnages) permet de mieux ancrer leur dimension émotionnelle dans une réalité et de mieux marquer les esprits, ce qui est une rudement bonne idée (car, quand on dit que Zeus trompe Hera à tout bout de champ, c’est un juste mythe et les déboires d’un dieu. Mais quand tu lis ça dans un setting moderne, ça prend tout de suite une saveur plus amère…). La portée émotionnelle des personnages, leurs forces, leurs traumatismes et leur évolution, les récits mythologiques qui s’imbriquent les uns et les autres… tout s'entremêle pour offrir un récit haletant et une œuvre d’une qualité remarquable.

Like wind on a dry branch

(Dalsaeowl / Hwaeum, 57 chapitres en cours sur Webtoon)

Chose amusante avec les webtoons coréens : s'ils ne se font pas un câlin, c'est très dur de trouver une image mettant en scène les DEUX persos principaux...

L’histoire d’une veuve qui aurait dû être enterrée avec son seigneur local mort de la peste mais qui a été rachetée par un prince qui passait par là. Il s’avère qu’elle est une mage, capable de purifier contre toutes formes de malices, et notamment la maladie. Ce qui va se révéler utile pour le prince et son duché pour contrer la peste.
On sent que l’épidémie covid est passée dans le coin, c’est la première fois que je vois de la fantasy coréenne pour filles traiter de façon aussi approfondie une pandémie (même Docteur Elise est resté assez en surface, en soi). Rien que pour ça, c’est plutôt intéressant. Mais ça reste l’auteure de The Remarried Empress aux commandes, et donc ça n’en reste pas là : les personnages sont particulièrement bien écrits et l’évolution de leurs relations aussi subtile que naturelle. Les enjeux sont réels, la mort est présente et la tragédie peut frapper à la porte n’importe quand (et pas qu'au passé). Une histoire intéressante à suivre et bien écrite dans ce genre qui est un plaisir coupable (les personnages sont toujours aussi OP, évidemment), mais qui est toujours un bonheur à lire quand on en trouve un bon.

Witch Watch

(Kenta Shinohara, 47 chapitres en cours sur MangaPlus)

 

Le nouveau manga de Kenta Shinohara (Sket Dance, Astra - Lost in Space) ! Cette fois-ci, il s’attaque à la fantasy avec l’histoire d’un jeune homme, Morihito, qui est en réalité un ogre et le familier d’une apprentie sorcière, son amie d’enfance Niko.Nous voilà donc avec un nouveau slice of life comédie avec des gags basés sur la magie capricieuse de Niko, donnant des situations plus folles que dans un Sket Dance. Il y a un côté “tous les chapitres sont des situations causées par les potions de M. Chûma de Sket Dance”, en soi. Ça me fait donc plus penser à un retour aux sources qu’un vrai challenge pour l’auteur, comme Astra l’a été. C’est un genre qu’il maîtrise bien, les personnages sont loufoques, son humour toujours aussi bavard et basé sur la répartie d’un type sérieux devant l’absurdité du comportement d’un autre. Rien de nouveau sous le soleil, mais toujours aussi sympa et rigolo à lire.

Blessures nocturnes (Yomawari Sensei)

(TSUCHIDA Seiki / MIZUTANI Osamu, 10 tomes terminés - critique au 5e tome)

 

Un manga (auto-)biographique d’un professeur de cours du soir qui consacre sa vie et son âme à chercher et sauver les enfants de la nuit, ceux qui ont été abandonnés par la société “normale” et qui parfois se tournent vers des solutions extrêmes (drogues, crimes, suicide). L’espoir est mince, et le professeur est souvent confronté à son impuissance… Un manga poignant, à ne pas lire en état dépressif, clairement… Chaque enfant rencontre un destin différent, chaque histoire est racontée avec minutie et servie par un style graphique saisissant qui accentue merveilleusement bien l’obscurité du monde que parcourt le professeur. Entre chaque histoire, le professeur dont la vie est contée écrit un court essai se faisant l’écho émouvant et réel du destin de l’enfant précédemment raconté, rappelant bien au lecteur que non, ceci n’est pas entièrement de la fiction. Une très belle et dure lecture.

Shikimori-san wa Kawaii dake dewanai

(Maki Keigo, 11 tomes en cours)

Le quotidien de Izumi, un garçon calme mais terriblement malchanceux, et Shikimori, sa petite amie qui n’est pas que mignonne, mais également terriblement cool et classe et qui le protège souvent. Un manga créé sur le concept simple de “petite amie mignonne et classe” et les mises en scène qui permettent de révéler ça. Une “inversion des rôles” comme les Japonais aiment bien faire de temps en temps et qui fait toujours un peu de bien. Cela dit, petit à petit, un scénario se met en place, notamment sur cette histoire de malchance qui est anormalement forte chez le héros. Ça reste un manga détente avant tout, mais l’évolution et l’histoire qui se bâtit à tout petit pas est un point intéressant à suivre.

So charming! (Suteki na Kareshi)

(KAWAHARA Kazune, 14 tomes terminés - critique au 5e tome)

Nonoka a un rêve depuis toute petite : avoir un petit ami pour voir les illuminations du nouvel An ensemble. Pour son entrée au lycée, elle se met en quatre pour rechercher un petit ami, mais rien n’est simple. Le courant ne passe pas, aucun garçon ne lui tombe dans les bras comme ça. Lors d’un group dating organisé par ses amies, elle rencontre Naoya, qui lui dit de but en blanc qu’elle n’aura jamais de petit ami. Et leur relation se construira à partir de ce rejet initial. Comme souvent avec les shôjo, le début est intéressant. Il y a un côté “clash entre l’idéal et la réalité” que j’ai trouvé sympa. Le rêve que la fille projette sur l’idée du “petit ami” est irréalisable pour elle, car elle ne voit rien de concret. Elle cherche initialement “un petit ami pour voir des illuminations au nouvel an” sans réaliser que ce qu’elle a admiré chez ces couples, ce n’est pas le “petit ami”, mais le lien d’amour entre les deux partis. Cette prise de conscience progressive a été plutôt intéressante à suivre. Le héros n'est pas un être parfait non plus : il joue dans le trope du “gars difficile à lire qui sourit tout le temps” mais le dessin et la mise en scène font que, pour le lecteur, il est facile à comprendre, ce qui fait ressortir plus sa maladresse que sa coolitude mystérieuse. En soi, les personnages sont mignons et attachants. Après, ça reste un shôjo plutôt lambda qui va malheureusement jouer avec les quiproquos habituels. La résolution se fait dans le dialogue, donc on peut espérer que la communication sera (enfin ?) un moteur pour le couple de cette histoire, cela dit. À suivre, donc.

Kitto Aishite Shimaunde

(Kazui Kazumi, 7 tomes terminés - critique au 4e tome)

Après avoir rompu avec son supérieur à cause de sa supériorité professionnelle, Ayumu se retrouve par un concours de circonstances en coloc avec un de ses collègues masculins, Yachi, dans la maison de son (Ayumu) grand-père. Bon, pour être honnête, j’écris cette critique à retardement… et j’ai un peu oublié ce que j’ai bien pu penser de cette série (ce qui est un signe ?). De mémoire, on suit donc la construction d’une relation entre Ayumu et Yachi, avec le boss qui interfère de temps en temps en tant qu’ex jaloux. Les personnages sont plutôt mignons, même si ça joue un peu avec les tropes habituels. La relation se construit assez naturellement, sans coup de foudre soudain : c’est plus en partageant leur quotidien qu’ils tombent progressivement amoureux l’un de l’autre. Il y a un côté très idéalisé, où la fille trouve (enfin) son complément masculin parfait qui rend l’œuvre très adorablement fantasmée. Le trait très doux du dessin participe aussi à ce côté “cocon” que peut faire ressentir ce manga. Une lecture plaisante, donc, mais un peu oubliable aussi…

Koi Wazurai no Ellie

(Momo Fuji, 12 tomes terminés)

Eriko est une lycéenne discrète qui laisse pleinement sa passion s’exprimer sur twitter : en tant qu’Ellie, elle tweet ses fantasmes de couple en se projetant sur le BG du lycée, Omi. Mais ce dernier n’est pas ce qu’il semble être : râleur en privé, sa personnalité douce et charmeuse n’est qu’une façade. Lorsque Eriko découvre le pot-aux-roses, cela va rapprocher les deux lycéens, apprenant à se connaître derrière leur masque respectif. Un trope assez commun dans le shôjo, mais la dimension “fantasme cru” et réseaux sociaux en fait un titre plutôt rafraîchissant. Ça reste globalement sur les sentiers battus du genre (l’arc de la jalousie, les quiproquos, le rapprochement progressif des deux persos), mais il le fait bien. Le rythme est plutôt bon : le couple n’est pas formé précipitamment mais ne stagne pas non plus. Il a la bonne durée, en soi, je ne me souviens pas d’avoir ressenti de longueur. Un petit shôjo sympa à découvrir avec un côté frais et moderne.

Konyakuhaki Sareta Reijou wo Hirotta Ore ga, Ikenai Koto wo Oshiekomu

(Fukada Sametarou / Katsura Ichiho, 4 tomes en cours)

Allen vit au fin fond d’une forêt, en sorcier misanthrope qu’il est. Un jour, il trouve une jeune fille poursuivie par des soldats, et décide de la sauver. Il se rend compte qu’elle a été rejetée par son fiancé (un prince) et est recherchée pour être exécutée. Il décide de la prendre sous son aile et de lui apprendre les plaisirs de la vie, elle qui a été élevée dans un carcan bien rigide. Un espèce de mélange entre le trope de la villainess maltraitée et le mage OP de isekai. Le mélange en fait ce que tout isekai qui se respecte est, au fond : un slice of life avec des gens qui sont hallucinés par la puissance du gars. D’autant que Allen semble avoir un passé rempli de déboires, notamment à l’académie de magie locale. En tout cas, le duo est mignon, le dessin hyper plaisant. Une petite lecture sans prise de tête.

Sekisei Inko

(Ken Wakui, 5 tomes terminés)


Un jeune lycéen est amnésique après avoir été témoin de la mort d’une de ses camarades de classe. Mais plus étrange encore : un être lunaire que seul lui voit l’accompagne. Il se fait appeler “Mémoire” et semble être la clé pour que le héros retrouve ses souvenirs disparus. Un postulat de base intéressant mais servi par un dessin un peu trop figé par son réalisme à mon goût. Heureusement, Mémoires a un design de fou que j’ai adoré et qui m’a clairement fait continuer la série ! Quant à l’histoire, c’est… brouillon. Ça part dans deux grosses directions qui ne se présentent pas du tout comme évidentes au début… J’avais un peu toujours cette tête-là pendant la durée de ma lecture : o__O
Il faut tout de même reconnaître que l’auteur semble ne pas avoir eu le temps de développer comme il a voulu ses personnages et son monde, car ça sent tout de même beaucoup l’œuvre rushée, notamment le final assez soudain (même si cela devait être le twist prévu au départ, il arrive tellement de nulle part qu’il en perd un peu de sa superbe). Tout ça donne un sentiment global de gâchis, même si le manga n’est pas inintéressant en soi, il n’est clairement pas indispensable. (Bon, j’adore ce design de bonhomme-lune quand même !)

dimanche 16 janvier 2022

Saison anime hiver 2022 - débroussaillages

 Ousama Ranking

 La vie de Bojji est pas très simple, clairement...

 

Commencé depuis la saison dernière, c’est vraiment l’anime du moment. L’histoire d’un petit prince sourd, muet et faible qui veut devenir un grand roi. Avec ses airs de conte de fée enfantin, il prouve avoir un univers riche, des personnages haut en couleurs mais profondément humains avant tout, moult retournements scénaristiques, une histoire sombre et prenante ainsi qu’un héros attachant avec ses handicaps. Que demande le peuple ? Que ça continue ? Ça tombe bien !

Kimetsu no Yaiba - Yuukaku-hen

Opération : inflitration déguisée.


Après le super arc du train en film, voici la suite de Demon Slayer. On y suit nos trois/quatre héros qui épaulent un autre Hashira dans sa traque au démon dans le quartier des plaisirs. La qualité est toujours au rendez-vous, même si je perçois des combats moins rocambolesques qu’a pu nous délivrer la première saison (le démon des tambours, notamment). A suivre, tant que je suis lancée, donc !

EDIT : nan, les combats sont toujours cools. Chouette !

Shuumatsu no Harem

Oui, c'est méga franc, clairement. Et je ne parle même pas de "le monde est devenu chaotique sans les hommes, vous comprenez. Parce qu'une femme, gouverner, c'est pas sérieux, quoi."


J’avais peur en voyant le titre et j’avais raison… Un gars s’est fait cryogéniser à cause d’une maladie dont le traitement ne sera disponible que cinq ans plus tard. Il laisse dans le passé son amie d’enfance qui jure de l’attendre pour qu’il se mette en couple. Cinq ans plus tard, le monde a bien changé : un virus a tué tous les hommes de la planète, ne laissant que 5 hommes pour 3,5 milliards de femmes. Dont lui. Lui étant immunisé contre ce virus grâce à son traitement, on lui exige de se reproduire avec un maximum de femmes afin que ses gênes se diffusent… Oui, c’est aussi désolant que ça. On dirait le scénario d’un hentai, en vrai.

Tokyo 24-ku

 Je suis sûre que les trois héros ont ce chara design juste pour cette blague.

 

Trois garçons sont nés et ont grandi dans le 24e ward de Tokyo, une île artificielle et indépendante politiquement de la ville. Ils ont toujours tout fait pour agir pour le bien de leur ville et de ses habitants, mais la mort de la sœur de l’un d’entre eux brise leur amitié. Un an plus tard, les voilà réunis par un appel commun qui les pousse à sauver une fille et les passagers d’un train d’une mort certaine.
On sent qu’ils ont mis le paquet pour cet anime ! L’animation est très quali, le premier épisode fait 45 mn… J’ai un peu de mal à suivre le scénario, en revanche. Je crois qu’il faut juste retenir que trois gars que tout oppose (un rebelle hackeur, le fils du politicien local et un gars lambda mais aux capacités physiques hors normes) vont allier leur force pour sauver des gens. Je reste intriguée, même si ma suspension d’incrédulité a pris un sacré coup en le regardant…

 

Hakozume - Kouban Joshi no Gyakushuu

Eh oui, ma bonne dame. La police, même au Japon, elle est pas aimée...

 

Le quotidien de deux femmes policières : l’une est là parce que c’est le seul poste de fonctionnaire qui l’a prise et l’autre a été rétrogradée à son poste à cause d’un harcèlement lorsqu’elle était inspectrice. Autant dire qu’elles ne sont pas policières de proximité par bonté de cœur ! L’ambiance en est à la fois amère et légère, même si la représentation de la police est globalement positive (la perception négative du public, par contre, est bien là). Un tranche de vie assez nouveau, en tout cas, à suivre.

Leadale no Daichi nite

La recherche d'infos sur le monde "actuel" passe toujours par le retour au donjon/maison.

 

Le isekai random de la saison. Une fille à l’hôpital meurt à cause d’une panne de courant et se retrouve 200 ans plus tard dans le monde d’un jeu vidéo qu’elle a bien optimisé. Je n’arrive même pas à savoir qu’elle est la particularité, le petit twist, de ce isekai-ci…

Sasaki to Miyano

Aaah, pourquoi les ronds... Pourquoi tant d'insistance... pourquoi...

 

Ça fait bien longtemps que je connais le manga : Miyano est un seconde qui est fan de manga BL et Sasaki est un première qui trouve Miyano adorable. Un shonen-ai tout en douceur et humour, au format 4-koma à la Otaku Otaku. Le manga est hyper plaisant à lire. Il a ce côté cocooning/healing que peuvent avoir certains titres, avec des personnages qui évoluent ni trop vite ni trop lentement. J’ai donc eu très peur de la version anime. Car ce genre de manga ont un côté funambule, pouvant rapidement devenir trop mièvre… Et malheureusement, l’anime tombe dedans. En exagérant leurs interactions, on tombe direct dans le “grossier cringe”, malheureusement. Je regrette également les titres des 4-koma, qui faisaient partie intégrante de l’humour de la série en papier. Là, ça tombe vraiment à plat. Je m’y attendais, mais ça reste dommage que cette série fort sympathique n’est pas eu une adaptation aussi saisissante que son format original.

Sabikui Bisco

Je sais pas ce qu'ils ont, les Japonais, avec les champignons et la dystopie, mais c'est pas la première fois que je vois ça...

 

Le Japon a été rasé. Il ne reste que les différentes préfectures, indépendantes les unes des autres, séparées par de grandes étendues de sable. Des terroristes ont des projectiles qui génèrent d’énormes champignons qui seraient à l’origine d’une maladie mortelle, la Rouille, qui ronge les habitants sans espoir de remède. L’un des terroristes les plus redoutés : Bisco, le mangeur d’hommes. Un médecin en recherche d’un remède à la Rouille voit ainsi sa ville attaquée par des terroristes et Bisco frappé à sa porte…
Difficile de me faire un avis en l’état. Le premier épisode est surtout la pose du décor. Et le décor est… très brouillon. Mais pas inintéressant pour autant. Ça se présente comme un anime d’aventure, ça m’étonnerait qu’ils restent dans la ville. A suivre, donc, je reste intriguée par où ça ira.

 

Tribe Nine

Y a tout : une batte laser, un robot lanceur, une tour à défoncer à la balle...


Une guerre des gangs futuriste canalisée dans un sport : l’extrême baseball. Bon, c’est un anime de sport. J’ai failli arrêter. Mais c’était suffisamment absurde pour que ça m’intéresse un peu. Et, en effet, c’est complètement nawak ! Les matchs autorisent des méchas, des bastons… C’est fait pour être over-the-top, et ça le fait bien. En regardant, l’ambiance et les personnages m’ont beaucoup fait penser à Danganronpa et, en effet, l’équipe est bien derrière. Une belle surprise, mais pas sûre que ce soit suffisant pour que j’ai envie de continuer. Les persos restent simplistes et ça reste “juste” du baseball…

Shikkakumon no Saikyou Kenja

 Oui, c'est vrai que passer un exam avec une épée magique, ça permet de juger pleinement tes capacités. Y a pas d'élitisme, dans cet école. Naaaaaan... 


Un anime de fantasy avec un héros qui “commence sa vie avec un handicap mais qui est en fait trop fort”. Les fameux. Pour être honnête, il n’est pas très clair. J’ai l’impression que c’est une histoire de réincarnation, mais c’est comme si la série avait commencé à l’épisode 2…A part ça, c’est le classique gars qui va dans une école - et puis il est trop fort - et puis les profs le prennent à part pour qu’il enseigne aussi dès le premier jour - et puis y a des démons à défoncer aussi, parce que pourquoi pas - et puis y a deux filles qui l’aiment bien et lui aussi ils les aiment bien… Classique et bof, en somme…

Baraou no Souretsu

Un avenir joyeux attend cet enfant, clairement.


Ça fait longtemps qu’on me parle du Requiem du Roi des Roses en tant que shôjo shakespearien, j’étais donc plutôt contente de le voir débarquer en anime. L’action se situe lors de la guerre des roses, lorsque les maisons Lancaster et York se battaient pour la couronne. Le personnage que nous suivons est Richard, troisième héritier de Richard de York. Richard est un paria : considéré comme un enfant-démon de part sa différence, il se dévoue corps et âme à son père, le seul qui l’aime, et à sa cause de le faire accéder au trône. Mais trop jeune pour se battre, Richard devra rester au château pour assister aux événements. Le décor est clairement posé pour être une tragédie shakespearienne et ça semble bien parti pour. La patte graphique est plutôt cool, avec des couleurs excessivement flashy lors des visions et beaucoup plus terne pour la réalité. L’opposition blanc/rouge est exploité. Intéressant à suivre, en tout cas, je regarderai sans doute la suite.

Kenja no Deshi wo Nanoru Kenja

Petit débrief HRP après une scène sérieuse à jouer.


Dans un VRMMORPG qui offre une liberté complète aux joueurs, on suit Danblf, un mage invocateur, l’un des neuf sages du royaume d’Alcait, fondé par Solomon. Il est puissant et mène d’une main de maître même les quêtes les plus durs. Il a façonné son personnage de mage avec tout l’amour d’un passionné des vieux mages de fantasy. Mais un jour, le jeu a une update : le voilà en train d’incarner une jeune fille, désormais ! L’épisode 1 ne va pas plus loin, mais c’est un début comme on en a vu d’autres. Il y a quelques petits twists que j’ai bien apprécisé, cela dit : les joueurs font du role-play, ils ont même des moments HRP (hors RP). C’est gentil d’y avoir pensé car je commençais à me poser la question. Quant au moment de la “réincarnation”, il est mis en scène de façon assez intéressante : les cinq minutes, de l’arrivée dans le monde jusqu’à l’arrivée à la destination avec les réponses (à Alcait), sont muettes. La scène est tellement habituelle que ce choix de mise en scène est plutôt intéressant et prouve à quel point cela est rentré dans les codes de la narration isekai. Ça montre quelque chose sur à quel point on a assimilé ce genre très codifié, je trouve. En soi, je ne pense pas que je continuerai (peut-être en manga ? Va savoir) car trop classique et j’ai d’autres animes à voir cette saison, mais ce n’était pas aussi dénué d’intérêt que je ne l’aurai cru de prime abord de regarder ce premier épisode.

Kaijin Kaihatsu-bu no Kuroitsu-san

 Car même au sein d'une organisation machiavélique, les bonnes pratiques pour le bien des employés de l'entreprise doivent être respectés !

 

Les sentai affrontent des kaijin. Mais comment ça se passe au sein des locaux de l’organisation ? Qui crée tous ses kaijin qui partent affronter les héros ? Ici, on s’intéresse aux coulisses : le département de création des kaijin ! Une vie d’entreprise créative régie par le crunch, mais chapoté par des boss étonnamment sympathiques, voilà ce que l’anime propose, et il le fait bien. L’humour est bien là, les délires sont présents. Je suivrai sans doute pour avoir un petit anime léger, ce qui fait toujours du bien !

Fantasy Bishoujo Juniku Ojisan to

La lutte contre l'amour est le combat principal des deux héros !


Un isekai où deux amis d’enfance dans la trentaine se retrouvent dans un autre monde : l’un est un BG qui a passé sa vie à éviter les femmes pour s’occuper de son ami, l’autre est un gars lambda. Mais dans l’autre monde, la situation change : le gars lambda devient une fille et une déesse les maudit : ils éprouvent de l’attraction l’un pour l’autre et pour éviter de tomber mutuellement amoureux, ils doivent vaincre le seigneur des ténèbres au plus vite ! Une comédie romantique avec un pitch bien délirant en soi et un ton léger et rigolo. L’animation est propre, le rythme de la comédie et des dialogues marchent très bien. A suivre, pour moi !

Tensai Ouji no Akaji Kokka Saisei Jutsu

La poker face est bien moins fun à animer que le chibi intérieur, clairement.


Le trope du héros paresseux mais talentueux. Il s’agit ici d’un prince qui se retrouve à diriger son royaume car son père est sur son lit de mort. Lui n’a qu’une envie : vendre son pays et prendre sa retraite. Mais ses sujets croient en lui. Son but est donc de faire bonne figure jusqu’à la vente éventuelle de son pays, trop pauvre pour subsister. Mais il est trop talentueux pour ça : il va mener son pays à la réussite sans le vouloir en ne cherchant au départ qu’à accroître sa valeur marchande. C’est plutôt le genre de titre que je lis en manga, habituellement, mais je trouve l’anime étonnamment bien fait : les scènes de bataille sont claires, les dialogues dynamiques (le doubleur du héros, notamment, joue parfaitement bien sur les deux facettes de sa personnalité), le rythme est bon. Je vais sans doute le suivre en anime car j’ai cru voir que l’anime réduisait le fan service comparé au manga, ce qui me va très bien !

Koroshi Ai

Car rien n'est plus romantique que le cadavre d'une cible de chasseur de primes.

 

J’ai déjà lu le manga de celui-là, donc je ne regarderai certainement pas l’anime, mais j’avais bien aimé ma lecture de ce titre. La poursuite d’un assassin nommé  Ryang-ha Song par Chateau, une chasseuse de prime. Ou l’inverse, plutôt. Car ce premier est semble très intéressée romantiquement par cette dernière, alors qu’elle n’essaye que de coffrer le (trop) talentueux tueur à gages et surtout ne plus avoir affaire à lui. Il y a un je-ne-sais-quoi de Darker than Black, je trouve, dans ce titre, mais avec de la romance en plus. Enfin, autant qu’un couple aussi déséquilibré peut être romantique… Car le gars est tellement plus “fort” que la fille que c’est plus terrifiant qu’autre chose, pour elle (et nous). C’est un titre qui est à la limite de la relation toxique mais qui arrive un peu à l’éviter en ayant un héros qui ne bascule pas et en parlant d’autre chose. De mafia, de meurtres, d’assassinats, de passés sombres à découvrir chez l’un et l’autre. En soi, c’est une histoire plutôt prenante que je suis toujours en manga. J’ai l’impression que l’anime est allé un peu plus vite sur certains aspects (le flashback), mais prend tout de même son temps pour le reste. Rien de notable, à part que je suis contente d’entendre l’accent de Jim dont ils parlent tant dans le manga. Et contente aussi d’avoir jeter un œil ne serait-ce que pour l’opening (j’aurais pu me donner que ça allait être un opening de ce style, vu l’ambiance, note).

Sono Bisque Doll wa Koi wo Suru

Gojo a clairement un syndrome de persécution, là où Kitagawa est plus affirmée dans sa passion.

 

Un autre anime que je ne regarderai pas car je lis le manga. Gojo est passionné et ébloui par la conception de poupées hina telle que son grand-père lui enseigne. Mais il est traumatisé car, dans sa génération, sa passion est plus considérée comme un travers que comme un mérite. Ce qui l’a rendu particulièrement introverti et chiffe molle. Dans sa classe, Kitagawa est une fille enjouée et entourée d’amis. Elle est du genre à affirmer avec conviction son amour pour les mangas, animes et jeux vidéo, ce qui lui vaut l’admiration (lointaine) de Gojo. Ils vont se croiser dans la salle de couture du lycée : lui car il voulait coudre des vêtements de poupées hina, elle car elle essaye de confectionner un cosplay malgré ses faibles capacités en la matière. Elle va donc l’embarquer dans sa passion de confection de cosplay.

C’est une œuvre que je suis avec grand plaisir en manga. Les deux héros sont vraiment attachants et touchants, leurs interactions sont adorables. J’aime beaucoup le jeu des doubleurs dans l’anime, notamment quand Gojo s’excuse, ils ont vraiment réussi à transcrire une dynamique vraiment sympa. Le sujet (le cosplay) est traité plutôt en profondeur et avec passion, j’ai appris beaucoup de choses en le lisant. Le hic qui fait qu’il peut être dur à conseiller, c’est qu’il est vraiment ecchi. La fille aime les œuvres pour otaku, dans toute la dimension eroge que ça peut prendre… Et ses cosplay le transcrivent. Ce qui est une source d’embarras pour Gojo et qui participent à les rendre tous les deux adorables, mais quand même… Ça en fait une œuvre compliquée à conseiller, mais ça reste très sympa à suivre avec un message ultra positif (“aimez ce que vous voulez aimer, les gens !”). Je me demande comment l’anime va gérer le fan service, mais j’imagine qu’il ne pourra que l’atténuer légèrement… Au niveau de l’animation, par contre, je note que la panique est particulièrement bien faite, ce qui est essentiel pour cette histoire, donc c’est cool !


Conclusion

Bon, ça faisait longtemps que j'avais pas regardé autant en détails une saison. Ce que je retiens c'est qu'il y a surtout des suites pour moi, des animes qui adaptent des mangas que je suis, et quelques titres intrigants tout de même ! Pour lister, ça fait que je regarde sûrement :


- Ousama Ranking

- Kimetsu no Yaiba

- Hakozume

- Bara no Souretsu

- Fantasy Bishoujo Juniku Ojisan to

 

Je suis curieuse de :

- Tensai Ouji no Akaji Kokka Saisei Jutsu

- Tokyo 24-ku

- Sabikui Bisco

- Tribe Nine (?)

 

Je lis en manga :

- Sono Bisque Doll wa Koi wo Suru

-  Koroshi Ai

- Sasaki to Miyano 

- Kenja no Deshi wo Nanoru Kenja (?) 

 

Je trouve nul :

- Shuumatsu no Harem

- Shikkakumon no Saikyou Kenja

- Leadale no Daichi nite