mercredi 14 août 2013

Stupeur et tremblements

(Amélie Nothomb – publié en 1999)


On m'a longtemps conseillé ce livre: « ça parle du Japon, ça va te plaire », « Amélie Nothomb est tordue, ça va te plaire » (je refuse de comprendre comment cette personne en est venue à penser ça...), « elle écrit bien, ça va te plaire » et j'en passe. Comme je mets toujours plus longtemps à lire les livres qu'on me conseille que ceux qu'on m'interdit, je ne l'ai lu que très récemment, ce qui me permet de faire tout de même cette critique.


Stupeur et tremblements est un roman autobiographique qui raconte le (court) passage d'Amélie Nothomb dans une prestigieuse entreprise japonaise, la compagnie Yumimoto (ne trouvant strictement aucune information sur cette entreprise, j'imagine que le nom est fictif...). A priori, les romans autobiographiques n'ont jamais été ma tasse de thé, mais après tout, si l'auteur est si particulière, pourquoi pas.
Et en effet, le livre est plutôt bien écrit; l'auteur utilise des comparaisons assez surprenantes et le style est plaisant. De plus, pour les moins courageux, le roman est court (même pas 200 pages...). Je suis néanmoins un peu déçue; l'histoire, la tournure des évènements n'est pas aussi « tordue » que je l'avais espéré (voilà pourquoi je n'aime pas qu'on m'explique pourquoi je pourrais trouver un livre bien; mes attentes sont généralement plus grandes que ce que m'offre l'œuvre...).

Parlons de l'histoire, justement. J'ai eu la sincère impression que dans ce roman, il ne se passait RIEN. Je veux dire, oui, elle raconte sa vie dans une entreprise japonaise, soit, cela ne se passe pas excessivement bien, d'accord, mais à part cela; NADA. Je n'ai rien contre les romans descriptifs, d'autant que celui-là est agréable à lire, mais un peu d'action, que diable! Je ne demande même pas de suspens, ce serait bien trop espérer, mais au moins des évènements, je ne sais pas, quelque chose...

En outre, si je devais parler des personnages (ce qui est relativement absurde dans un roman autobiographique, puisqu'ils ne sont pas sensés être tirés de l'imagination de l'auteur), je dirais qu'ils sont creux. Ils sont là, ils agissent, leurs actions ont des conséquences sur la vie de la narratrice, mais ils sont inintéressants; on a pas spécialement envie de les connaître davantage, de comprendre la raison de leur actes et lorsque la narratrice spécule sur ce sujet, c'est tellement stéréotypé que c'en est désolant...

Enfin, parlons de l'image du Japon que l'auteur veut donner, puisque c'est le but de l'œuvre. Je trouve l'image singulièrement négative, malgré l'enthousiasme de la narratrice à l'égard du pays du Soleil Levant. Cependant, il est probable que son expérience ait été négative. Mais je trouverais dommage de généraliser, même si cela doit être une réalité. Après, ce n'est que mon opinion...



Pour conclure, je dirais que ce roman m'a tout de même déçue: même s'il est bien écrit, plaisant à lire, que le thème qu'il aborde peut être intéressant et sujet à débat, l'action et l'intrigue sont quasiment inexistantes et les protagonistes sont inintéressants, insipides et stéréotypés, ce qui gâche un peu l'œuvre à mon goût.